21 décembre 2010

En cuisine, il faut être bon en maths



  • 15 mois de travail depuis Ze IDEA
  • 426 dégustations à domicile, ou ailleurs…
  • 18 agents immobiliers rencontrés dont 4 sérieux, et 17 que nous avons épuisés
  • 45 locaux visités
  • 1770  espresso avalés
  • 81 fournisseurs rencontrés
  • 23 changements de cap
  • 905 photocopies de notre business plan
  • 8 x 2 cartouches d’encre (cf point du dessus, et moi je dois bientôt changer la noire)
  • 6 carnets griffonnés
  • 40€ de dépassement en facture téléphonique/mois/pipelette
  • 1m² de docs accumulés chez chacune
  • 7 banques rencontrées
  • Et plein de rencontres très sympas (et quelques bonnes foireuses aussi… on n’est pas chez Disney non plus)
  • Et où en est-on? Et bien nous avons trouvé le local, et attendons une petite formalité, l’accord du prêt bancaire… et cela fait 35 jours et 6h et 17 minutes très exactement que nous avons rencontrés la 1ère banque, mais à part ça nous sommes sereines...

16 décembre 2010

A vos couteaux !

Objectif du jour : Pêcher des idées originales et de saison pour la semaine
Quartier : le marché d’ Ivry sur Seine
Butin du jour : des couteaux ! 

Dimanche matin, c’est jour de marché, un de mes moments hebdomadaires préférés. J’enfile mes bottes en caoutchouc, attrape mon grand panier en osier et pars guillerette affronter le froid.
Sur l’étal de mon poissonnier, coup de cœur immédiat pour de magnifiques couteaux. Je n’en ai jamais cuisiné mais j’en ai dégusté une fois, avec un souvenir sublime : à la table de  Yam’Tcha à Paris, dans un velouté de cresson, accompagnés de quelques dés de foie gras…
Ni une ni deux, me voilà partie, avec mes couteaux dans le cabas, à m’interroger sur le sort que je vais leur réserver.  J’hésite à les faire à la poêle en persillade mais en fouinant un peu,  je tombe sur une recette, tout ce que j’aime, une salade de pomelo thaï, couteaux et coriandre, parfait pour une entrée qui sort de l’ordinaire. 
Cela tombe bien, j’ai un pomelo thaï qui me fait de l’œil sur le plateau de fruits et un bouquet de coriandre au frais. Me voilà décidée ! 



Recette des couteaux en salade de pomelo thaï

1ère étape, ouvrir Les Bêtes.. Evidemment, ces bestioles sont encore vivantes au moment de leur préparation… On ouvre la coquille, un peu comme pour une huître, la bête se rétracte et se ferme par réflexe. Et là, on extrait un « baton » blanc qui se tortille sur lui-même dans un ultime réflexe. Il ne faut pas hésiter, comme pour les étrilles, et y aller franchement.
Je les passe rapidement sous l’eau pour enlever les quelques traces de sable qui pourraient subsister, et j’attaque la préparation.
Hop, à la poêle, dans un peu de beurre fondu mousseux. Je les fais sauter quelques minutes à peine, et les laisse tiédir. Je pèle à vif le pomelo thaï (enlever la peau et les membranes blanches), un pomelo très charnu, beaucoup moins juteux que le pomelo européen. On en trouve dans tous les magasins asiatiques, dans le 13ème ou à Belleville. Je coupe chaque suprême de pomelo en 3 ou 4 selon leur grosseur et y ajoute des feuilles de coriandre fraîches.
Pour la sauce : 2 cuillères à soupe de vinaigre de riz, 5 cuillérées à soupe d’huile d’olive, le zeste d’un citron vert, de la fleur de sel et du poivre (personnellement j’ai un vrai faible pour le poivre de Sarawak).
Mélanger cette sauce aux couteaux coupés de biais en 2 ou 3 morceaux.
Dresser harmonieusement sur une assiette les pomelos et les recouvrir des couteaux assaisonnés.
Si c’était à refaire : j’ajouterais des pétales d’ail frit au dernier moment pour relever le tout et, pour les plus courageux, un demi piment rouge asiatique très très finement haché à la sauce.

10 décembre 2010

Plus bobo que le canal Saint-Martin ?


Objectif du jour :  Trouver comment faire baisser nos travaux de 10 k€ (dans notre nouveau monde nous parlons en k€ sans sourciller)
Quartier : rue du Faubourg Saint Denis
Menu : soupe & bagels à l’Epicerie de la cour
L’idée du jour : le petit comptoir de rue
Le butin du jour : 3 serres têtes, une boîte à bijou de fillette, un sautoir et une bague… pas très culinaire tout ça… 
Rendez-vous est pris rue du Faubourg Saint Denis avec Karim notre entrepreneur pour évaluer les travaux de notre local. Dans la rue, un mix parfait de vieux édentés en savate et de trentenaires roulant en Fixie. Chez Jeanette, il y a du monde dehors et au comptoir, la machine à café est à bloc. Deux espress plus tard, un croquis dessiné sur un coin de table, et une négociation bien avancée, nous voilà parties à la découverte du quartier : premier arrêt chez Julhes, traiteur en tout genre qui serait le premier revendeur de jus Alain Milliat de Paris. Une magnifique sélection de vins, des plats traiteurs tentants, des fromages incroyables,  et une soupe servie sur le trottoir avec le plat du jour. A voir absolument, ils font aussi des sandwichs sur commande. 
On passe sous le porche en face pour entrer dans le passage des petites écuries, où on tombe sur un petit bistrot de soupes / bagels à emporter, l'Epicerie de la cour, avec un magasin d’objets trop kawaï qui vont faire la ruine de notre porte monnaie de pipelettes.  
Un quartier à découvrir pour son ambiance métissée et très créative !

6 décembre 2010

Les Manala de la Saint-Nicolas

Aaaah, la Saint-Nicolas..... l'odeur du chocolat chaud, le manala encore tiède sur la table, l'excitation mêlée à l'appréhension, qui du Saint-Nicolas ou du Père Fouettard se déplacera pour nous ce soir ? Impossible, en un 6 décembre, de ne pas mettre les mains à la pâte !
Et quel bonheur de perpétuer cette tradition même à Paris : des brioches fraîches en forme de petits bonshommes, qu'on appelle en Alsace les Manala, et qui font la plus grande joie des petits ....et des grands.


La recette
Dans un robot ou à la main, mélanger 600g de farine, 40g de sucre semoule, 1 paquet de levure de boulanger, une bonne pincée de sel, 1 oeuf et 40cl de lait à température ambiante. Ajouter 60g de beurre mou et pétrir.
Laisser lever la pâte pendant une bonne heure (dans un saladier recouvert d'un torchon à l'abri des courants d'air, nous on l'a mis près du radiateur). Ca sent la levure, c'est normal. Reprendre la pâte, la travailler et former des petits bonshommes sur une plaque à pâtisserie (on peut découper la pâte aux ciseaux pour former les jambes et les bras, et on rajoute un peu de farine si ça colle trop). Laisser à nouveau reposer 30 minutes. Dorer au jaune d'oeuf puis décorer avec des pépites de chocolat ou des raisins secs pour former les yeux, le nombril ou les boutons. Faire cuire 20 à 25 minutes dans un four à 180°C.
Si la recette s'adresse à des adultes, mettre un peu de kirsch dans la pâte avant le repos, c'est délicieux.
Et pour les pipelettes : quelques étoiles en sucre pour un manala spécial fille...